L'EGLISE de Sainte-Sigolène a 150 ANS. (2) — Ensemble Paroissial Saint-Joseph en Velay

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L'EGLISE de Sainte-Sigolène a 150 ANS. (2)

Aujourd'hui nous avons pensé qu'il pouvait être intéressant de rappeler sans trop les détailler les évènements qui ont marqué son histoire.

 

Lors du dernier numéro de l'Echo, nous avons évoqué la construction et la consécration de notre église. Nous reviendrons plus tard sur les richesses nombreuses qui sont à découvrir ou à redécouvrir. Aujourd'hui nous avons pensé qu'il pouvait être intéressant de rappeler sans trop les détailler les évènements qui ont marqué son histoire.

 

Comme la mairie ou les écoles, l'église, dans un village ou une petite ville, reste un lieu de rassemblement pour tous les habitants qui apprécient d'y célébrer les moments forts de la vie locale.

Lieu où se réunissent les chrétiens, l'église est d'abord destinée à accueillir les cérémonies religieuses au quotidien. Messes, célébrations, baptêmes, mariages, funérailles. Dans un passé pas si lointain, saluts du Saint-Sacrement, fêtes Dieu, jeux scéniques etc...Et lors des grandes fêtes ou des anniversaires patriotiques, la fanfare ou l'harmonie venaient et viennent toujours volontiers rehausser le caractère particulier des cérémonies où, dans le respect de chacun, le religieux et le civil se retrouvent aisément.

Toujours en regardant dans le rétroviseur, rappelons aussi les missions très prisées au XIX° siècle et au début du XX°. Pendant quelques jours, voire quelques semaines, les paroissiens étaient invités à venir à l'église pour écouter des enseignements dispensés par des prêtres ou religieux étrangers à la paroisse. Ces moments étaient très suivis et on raconte que ces missionnaires ne se gênaient pas pour provoquer ou fustiger le bon peuple chrétien afin qu'il se convertisse!

En 1954, un congrès eucharistique a réuni à Sainte Sigolène de très nombreux chrétiens autour de l'évêque du Puy et des prêtres de tout le secteur. L'église, mais aussi les rues de la commune, le stade également, avaient été décorés. Un film détenu par la société d'histoire retrace cet évènement parmi d'autres.

Dans des moments plus sombres, l'église était là pour sonner le tocsin annonçant des catastrophes ou la guerre, mais là aussi pour célébrer la fin des hostilités. Les journaux de l'époque, en particulier, ont fait mention de la sonnerie des cloches lors de la victoire de 1945 et de l'organisation de messes d'action de grâces et du chant du TE DEUM.

 

Nous ne pouvons pas manquer de parler de deux moments très douloureux pour notre église et pour toute la commune. Il s'agit des funérailles en août et septembre 1944 de Jean FAYARD et de Louis GUILLAUMOND, héros de la Résistance. Membres du Groupe BIR-HAKEIM ils ont été tués lors de combats, l'un à Estivareilles (42), l'autre à Mornant (69). Leur souvenir reste vif. Une rue de Sainte Sigolène porte leurs noms et de nombreux sigolénois les ont connus. Sur un plan plus anecdotique, des concerts ont pu être présentés une fois ou l'autre et les marches du parvis ont souvent servi pour des photos de classes, des pèlerinages, de fanfares ainsi que pour permettre au garde champêtre d'être entendu...

De grands moments qu'il nous a paru intéressant d'évoquer. IL y en a beaucoup d'autres. A chacun de voyager dans ses souvenirs ou de faire parler les anciens!

Pour terminer, nous ne pouvons pas passer sous silence la journée du 21 février 1906. Rappelons d'abord que le 9 décembre 1905 avait été votée par l'Assemblée Nationale loi dite de "Séparation des Eglises et de l'Etat". Cette loi, parmi beaucoup d'autres modalités, prévoyait qu'un inventaire des églises soit effectué afin de déterminer ce qui revenait à la commune qui sera propriétaire du bâtiment et ce qui appartient en propre à la paroisse, affectataire du lieu.

Les paroissiens et plus généralement les habitants de Sainte Sigolène n'appréciaient guère ce qu'ils considéraient comme une intrusion dans leurs affaires! Ils se sont alors opposés le 6 février 1906 aux enquêteurs (le sous-préfet, le juge de paix, un huissier...) qui, devant l'hostilité ont prudemment fait demi-tour. Mais pour que force reste à la loi, cette "commission" comme nous dirions aujourd'hui s'est à nouveau présentée le 21 février, appuyée par la troupe et les gardes mobiles. Les paroissiens se sont alors retranchés dans l'église et ont repoussé les forces de l'ordre à l'aide de fers rougis. Et ce malgré la réquisition de crocheteurs qui ont tenté de casser le portail à coups de haches. Le portail porte toujours les traces de ces faits et une plaque, en fait fort peu lisible, rappelle cet évènement. Une photo prise ce jour-là est apposée vers la porte de droite.

Pour la "petite" histoire, les inventaires seront réalisés quelques mois plus tard sans difficultés.

Voilà quelques pages de l'histoire de notre église .

Des visites peuvent être organisées. Il suffit de s'adresser à la paroisse ou à l'office de tourisme.

Alors, comme l'on dit, la suite au prochain numéro!